Le Tout et le Parti

Juju (Julien Dray) craint la scission du Parti Socialiste en l'absence d'un leader rassembleur oint à Reims.
Bien sur il pense à lui malgrès son parcours en dents de scie antérieur, gare à celui qui avait alors la main dessous.
Il faut dire "je vais vous parler simplement" que Martine (Aubry) tend la courroie de transmission en ce sens: du passé faisons table rase, ne coupons pas la branche sur laquelle nous sommes (r)assis.
Les divergences (la quasi scission) avec Fafa(bius) sur l'Europe " écoutez je vais vous le dire simplement on ne va pas ..."
Ca vous scie un peu d'entendre cela puisque paraît- il, la première qualité du futur premier(e) secrétaire sera justement de faire respecter les décisions majoritaires au sein du Parti.

Mais, bon si «mon père et moi » ne font pas casus belli de l’éclatement le plus net du Parti Socialiste depuis JP Chevènement (mais lui avait, au moins formellement, scissionné) toutes les combinazionnes reste et resteront, avant ou après Reims, possibles.

Allez, l’intérêt générale des parties sur le tout, le Parti, l’emportera encore une fois…Ouf !

D’ailleurs celle et celui qui veulent présenter une ligne cohérente et claire (quelques soit l’appréciation qu’on en a) sont accusés de jouer perso, de n’avoir rien compris à la coopération des contraires. C’est pourtant le b à ba de la dialectique l’opposition ET la coïncidence des contraires.

Les militants de « Désir d’avenir » qui croyaient à l’avenir de leur désir ont bien vite été rappelés à la primauté de la prise de pouvoir par l’interne quelque soit l’affichage  Royale de leur championne et Bertrand le sait, lui aussi.

Et puis, d’ailleurs, Montebourg est partout.

Non il n’y aura pas de scission puisque chacun chacune joue déjà le coup d’après.

Ce qui me questionne le plus c’est le parallèle avec notre cinquième République. Chacun pousse les feux de la Présidentialisation au Parti comme pour l’Etat et réclame en même temps une bonne dose (on ne saura il est vrai jamais laquelle)de proportionnelle.

Pourquoi ne pas accepter, simplement, cela :

- Un(e) leader élu(e), même à la majorité relative.

- Une solidarité de tous relativement aux décisions prises démocratiquement par l’exécutif

- Une pluralité de positions (comment pourrait-il en être autrement ?) qui pourrait d’autant mieux s’expliciter s’approfondir se  conforter que ces positions n’auraient pas à  « faire semblant » pour passer  chaque échéance avec des alliances de circonstance.

- Au moment ou la complexité du réel est telle, ou il est absurde de viser LA bonne réponse, au moment ou le socialisme en France et en Europe a tant et tant besoin d’expériences, d’expérimentations, d’originalités et même de créativités  venues de tous les horizons et pas seulement d’une seule classe, d’un seul moule, d’un seul genre, d’une seule couleur, inutile de (se) faire peur avec la scission . Utile d’avoir une vraie émulation, un pluralisme et une unité autrement exigeant qu’aujourd’hui…et qu’hier.