Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
christine boulle
christine boulle
  • Échange de réflexions de propositions, à chaud, à partir de l'actualité avec une expérience de salariée pauvre adhérante du Parti Socialiste ayant milité à L'A.C.O pour contribuer à re fonder la Gauche, le mouvement sociale en changeant vraiment l'imagin
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
Publicité
Archives
3 septembre 2008

Alors R’SA !

Tout se passe comme si les (timides) critiques du Parti Socialiste concernant le Revenu de Solidarité Active et sa généralisation annoncée ne portaient que sur certaines modalités et, qu'en définitive, tout le monde devait comprendre que sur le fond il l'approuvait et se réjouissait même, à l'inverse du MEDEF, de son type de financement.

En quelque sorte le Parti auquel je suis adhérente accrédite lui même l'image que les médias claironnent : Sarkozy est capable d'imposer à son propre camp une mesure de grande ampleur en faveur des populations les plus pauvres et même en faveur des salariés pauvres. De même il convient que l'ouverture du gouvernement à des personnalités de… gaauche le conduit bien à mener des réformes sociales justes!

Sans vouloir jouer les oiseaux de mauvaises augures je suis certaine que ce positionnement, à lui seul et quelque soit l’adoube ou le vainqueur de Reims, assurera à la droite et à son Président actuel un bail de longue durée à l'Elysée.

En effet si la différence ne porte que sur les modalités, si les deux camps ont la même conception du travail et de la pauvreté, si celui qui est en place à le courage, lui, de faire plier sa propre majorité et de donner toute sa place à «l'inventeur» du mécanisme qui en terminerait définitivement avec les politiques de simple assistance et les mentalités qu'elles ont, sous le règne de la gauche surtout, cultivé, pourquoi faudrait-il aujourd'hui, demain et après demain changer la donne politique nationale?

 

Oui mais si c'est vrai que c'est globalement juste, on est bien obligé d'en convenir. De ne plus donc pouvoir porter l'attaque que sur des franges-largement liées aux pouvoirs locaux que nous possédons et qui peuvent être assimilées à la peur de perdre des manettes clientélistes-des politiques menées.

Que sur des problèmes de style et sur ce qui apparaitra de plus en plus, quelque soit le sujet traité, quelque soit ensuite la lourdeur des différents, comme une volonté d'accéder au pouvoir national... pour y accéder.

Surtout que cette question fondamentale du RSA vient après celles, déjà importantes, des franchises médicales, de la taxation des Mutuelles, de la représentativité des syndicats et de la validation des accords majoritaires mais sans pour autant imaginer une nouvelle donne en matière de démocratie économique et sociale!

Or sur tous ces domaines l'on n'a pas vu la gauche et ses réseaux habituels faire même seulement minent d'avoir d'autres offres à produire. Est-ce quelques menues choses que nous n’auront plus à faire lorsque nous reviendrons au pouvoir puisque, Dieu soit loué, pour les acteurs la roue tourne toujours.

 Mais la messe risque d'être dite bien plus tôt que mon Parti le croît persuadé qu'il est toujours par nature du bon côté, sans avoir besoin dans faire la preuve. Si le seul slogan est de ressasser la nécessité de revenir sur le bouclier fiscal du début de septennat qui prouverait la nature ultra libérale du pouvoir actuel on va vers bien des déboires en terme de reconquête des populations pauvres et moyennes!

Non le RSA n'est pas critiquable seulement à la marge ou du fait de la politique fiscale originelle de Sarkosy. Il l'est par lui même, en enfermant ad aeternam des millions de personnes dans des durées de travail de plus en plus partielles, en subventionnant les entreprises pour dévaloriser le travail, en particulier celui des femmes dans des emplois à tout prix- jusqu'au contrôle social le plus abject de la vie des plus pauvres-et à n'importe quel prix.

Mais n'est ce pas la continuité des emplois aidés, des exonérations massives des cotisations sociales tout comme de la ridicule prime à l'emploi?

Et on à le culot de prétendre qu'ainsi on sort d'une politique assistentielle!

Comme des millions de salariés et plus encore de salariées je touche moins de mille euros par mois pour un travail d'animatrice de maison de retraite sans lequel cette maison ne serait définitivement plus qu'un mouroir. Des millions et des millions d'emplois de ce type, d'aide à la personne, vont non seulement continué à être dévalorisé à ce point grâce à une très lourde aide étatique en terme de rémunération comme en terme de reconnaissance ( ces deux aspects s'ils ne se recouvrent pas entièrement, car la non reconnaissance de l'autonomie et de la professionnalité qu'exigent ces engagements humains et éthiques peut dépasser encore la misère du salaire sont bien évidemment corrélés) mais ils vont être ghettoïser dans cet imaginaire là de l'emploi, au nom- la main sur le cœur- de la lutte contre le chômage et de la mentalité assistentielle prétendument favorisée par le système de protection sociale .

Ah la folle course de droite et de gauche à l'activation des dépenses «passives»,ah ses formidables résultats depuis près de trente ans maintenant, ah ces 150, 100, 20 ou 2 Euros de «boni» autour de 600 à 1060 Euros mensuels grâce au RSA à

la PPE

, au cumul emploi-allocations sociales, merci vous êtes trop bon! C’est vraiment l’insurrection contre la misère de l’abbé Hirch au pasteur Jospin !

Quand donc la gauche va donc revoir radicalement la question d'une nouvelle hiérarchisation des rémunérations et des reconnaissances dans une société soit disant de la connaissance, de l'investissement humain tout au long de la vie? Quand donc détruire l'imaginaire paternaliste et machiste de l'ingénieur, du manager, du décideur, de «l’élu » ?

Quand cette vision du travail bassement subordonné, autoritairement prescrit, d'autant plus méprisé qu'il est plus lié au soin, au service et au développement des personnes à tous les âges de la vie, qu'il est plus lié au travail féminin va t'elle sortir des esprits de nos dirigeants politiques, entrepreneurs, évangéliste mais aussi cadres, petits chefs et même syndicalistes, gestionnaires d'économie sociale, qu’ils soient  hommes ou femmes?

Quand mettre en œuvre une véritable autonomie économique et salariale de la jeunesse au lieu de se plaindre, tout en l'organisant, de son non accès aux minimas sociaux?

Quand reprendre au sérieux la visée du dépassement, de l'abolition dans sa forme surannée, du salariat?

Le travail d'équipe, coopératif où chaque membre de la communauté est valorisé, créatif n'est ce pas la visée et la possibilité de notre temps?

Pour qui veut revenir aux valeurs et à l'efficience il y a de quoi discuter d'autres choses que des modalités d'application et de financement du RSA, vraiment.

Pour qui veut refonder la gauche peut être aussi.

Je suis pour ma part prête à construire une forme de coopérative, de mutuelle, de quasi parti d'échange et d'entraide avec toutes les femmes, les hommes aussi bien sur, les jeunes, les vieux qui comme moi sont pauvrement traités par cette société hypocrite où l'on peut se faire une carrière et une aura en nous donnant quelques dizaines d'Euros supplémentaires à condition que nous reconnaissions que c'est une offre «valable» de baisser la tête, sinon gare!

Au sein du Parti Socialiste, s'il le favorise, ou ailleurs, car c'est un appel sérieux, répondez moi.

 

Christine Boulle le Mercredi 02 Septembre 2008

Animatrice de Maison de Retraite

Section du PS Cruas-Rochemaure-Meysse (Ardèche)

Christinedlsc@yahoo.fr

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité